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Classement Challenges des 100 start-up où investir en 2024 : 20 start-up liées à l’Université Paris-Saclay dans le palmarès

Entrepreneuriat Article publié le 17 avril 2024 , mis à jour le 18 avril 2024

Le journal Challenges a publié son classement des 100 start-up dans lesquelles investir en 2024. Parmi celles qui s’illustrent cette année, vingt ont été fondées par des membres de la communauté de l’Université Paris-Saclay. Représentées dans toutes les catégories, ces start-up se distinguent particulièrement dans les secteurs de la Greentech, de la Medtech et de l’IA.

Deeptech et industrie du futur :

Cette start-up, créée en 2022 par Tom Darras et trois alumni de l’Institut d'Optique Graduate School, Julien Laurat, Eleni Diamanti et Jean Lautier-Gaud, a pour ambition de rendre le calcul quantique possible en interconnectant des processeurs. WelinQ fournit des liens quantiques basés sur des mémoires quantiques à atomes froids. Le but est de relier entre eux des ordinateurs quantiques afin d'augmenter drastiquement leurs capacités de calcul et d'assurer un accès quantique au calcul à distance. La start-up développe, déploie et opère sa solution de lien quantique dans des infrastructures de calcul et de communications quantiques, et met en place des algorithmes de calcul quantique multicœurs pour les utilisateurs finaux.

Fintech

Fondée en 2023 par Mathieu Guerchoux, alumnus de CentraleSupélec, Hervé Degreve et Sébastien Prot, Vasco propose une nouvelle solution de financement hors du schéma bancaire classique et dédiée aux rénovations énergétiques. La start-up finance la totalité des travaux de ses clients en échange d'une quote-part de leur bien, remboursée lors de la vente de celui-ci.

Greentech et impact :

Fondée par Erfane Arwani et deux docteurs de l’Université Paris-Saclay, Pierre Crozet et Stéphane Lemaire, Biomemory se positionne, depuis sa création en 2021, comme leader mondial du stockage de données sur ADN, une solution avant-gardiste, écologique et hautement efficace. S’appuyant sur des avancées scientifiques issues du CNRS et de Sorbonne Université, cette technologie novatrice convertit les données numériques en séquences d'ADN, ce qui permet de réduire considérablement l'empreinte carbone tout en optimisant l'espace de stockage requis.

Cette start-up, créée en 2022 par Nicolas Meijers, alumnus de CentraleSupélec, et Maxime Meijers, vise à réduire l'impact climatique du secteur aérien par le biais d’une plateforme d'analyse répertoriant tous les vols commerciaux mondiaux. La plateforme estime précisément les émissions de dioxyde de carbone (CO2) de ces vols mais aussi leurs effets non-CO2, comme les traînées de condensation qui vont jusqu'à doubler le réchauffement lié au CO2. Estuaire propose ainsi de nombreux conseils à ses clients sur la manière d’optimiser leurs plans de vols ou la consommation de carburant.

Fondée en 2020 par trois alumni de Polytech Paris-Saclay, Robin Le Gal, Julien Mirval et Camille Maldjian, Ezymob souhaite répondre aux enjeux de l'inclusion des personnes en situation de handicap. Elle agit pour construire une société accessible à tous et toutes grâce à des solutions logicielles 100 % digitales qui améliorent l'accessibilité des transports en commun et des établissements recevant du public.

Start-up fondée en 2021 par Dali Rashid, docteure en bio-ingénierie de l’Université Paris-Saclay, et Fabien Koutchekian, Genomines produit du nickel vert pour batteries à des coûts compétitifs. Son approche repose sur l'utilisation de plantes hyperaccumulatrices et une optimisation par la biotechnologie afin d’en extraire efficacement le nickel. Genomines a d’ores et déjà identifié 35 millions d'hectares non concurrentiels avec l'agriculture et l'industrie minière, et envisage de cultiver des plantes sur ces terres non arables. Enfin, elle prévoit de traiter la biomasse pour obtenir du biochar (charbon d’origine végétale issu de la pyrolyse de la biomasse) concentré en nickel, qui sera raffiné dans une gigafactory en Europe. Ce projet ambitieux vise à exploiter 75 000 hectares dans cinq pays d'ici 2030, produisant potentiellement 75 000 à 150 000 tonnes de nickel pour répondre à la demande croissante des véhicules électriques. Soutenue par des partenariats avec l'Institut des sciences des plantes de Paris-Saclay (IPS2 – Univ. Paris-Saclay/CNRS/INRAE/Univ. d’Évry/Univ. Paris-Cité) et le Laboratoire de génie des procédés et matériaux (LGPM – Univ. Paris-Saclay/CentraleSupélec), l'innovation de Genomines a été saluée à plusieurs reprises.

Créée en 2021 par Jean Jouzel, directeur de recherche émérite au CEA, ancien vice-président du Giec et directeur de l’Institut Pierre-Simon-Laplace (IPSL – Univ. Paris-Saclay/UVSQ/CNRS/CEA/ENS Ulm/CNES/Univ. Paris-Cité/Sorbonne Univ./IRD/École polytechnique/UPEC) de 2001 à 2008, Axel Reinaud, alumnus de CentraleSupélec, Olivier Reinaud, Pedro de Figueiredo et Aimé Njiankin, NetZero vise à utiliser la pyrolyse pour convertir les résidus végétaux en biochar (du charbon d’origine végétale) à très grande échelle dans les zones tropicales. Le biochar permettant à la fois de capturer le carbone de manière stable pendant des milliers d’années et de développer la fertilité des sols, la start-up se positionne aujourd’hui comme l’une des principales solutions climatiques et agricoles. Validé par le Giec et l’Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le modèle pionnier de NetZero a été primé par les fondations Elon Musk et Solar Impulse.

Start-up fondée en 2019 par Raouf Medimagh, docteur en chimie organique de l’Université de Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines, et Karim Medimagh, Recyc’Elit souhaite prolonger la durée de vie des produits textiles complexes en fin de vie. Les textiles multifibres à base de polyester demeurent sans solution de recyclage viable aujourd’hui ; ils sont majoritairement incinérés ou enfouis. Recyc’Elit a développé un procédé breveté qui se base sur la déconstruction sélective du polymère PET (Polyéthylène téréphtalate), notamment sous forme de fibres (textiles), pour redonner lieu à deux constituants de départ. Une fois purifiés, ces constituants sont réassemblés en une résine PET de qualité vierge mais 100 % recyclée, qu’il est possible de réutiliser pour des applications textiles sans perte de qualité. Au final, le procédé, 100 % circulaire, préserve les matières premières vierges.

Fondée en 2022 par Erwan Pannier, alumnus de CentraleSupélec, Patrick Peters et Alban Reboul Salze, Spark Cleantech ouvre la voie d'une nouvelle méthode de production d'hydrogène et de carbone solide grâce à la plasmalyse du méthane. La technologie, brevetée et unique au monde, utilise des plasmas à température contrôlée pour convertir le (bio)méthane en hydrogène et en carbone solide. Il en résulte une empreinte carbone neutre ou négative selon l’intrant, le tout avec une faible consommation électrique, allant jusqu’à cinq fois moins que celle nécessaire pour l’électrolyse de l’eau.

Medtech et biotech :

Start-up issue du laboratoire Infection et inflammation (2I – Univ. Paris-Saclay/UVSQ/Inserm) et de l’AP-HP, Diagante a été fondée en 2019 par Martin Rottman, spécialiste en biologie médicale à l’hôpital Raymond Poincaré et professeur de microbiologie à l’Université de Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines, Cécile Chevalier et Virginie Lebidois. La start-up développe des dispositifs médicaux de diagnostic biologique in vitro, afin d’améliorer la détection des infections et de simplifier et d’accélérer l’émission d’un diagnostic. Son premier produit, le TISSUtainer®, permet le transport et la conservation des échantillons de tissus solides, et préserve la vitalité des bactéries pour une meilleure extraction lors des analyses. TISSUtainer® répond aux besoins critiques de la prise en charge des infections ostéoarticulaires, où les méthodes actuelles échouent dans 30 % des cas à identifier le pathogène en cause et diminuent d’autant la possibilité d’émettre un  diagnostic.

Fondée en 2022 par Lugan Flasher, alumnus de CentraleSupélec, et Matthieu Gasc, DrugOptimal est à l’origine du premier logiciel capable de repérer les incompatibilités physico-chimiques médicamenteuses inscrites sur les ordonnances médicales et de fournir des solutions appropriées aux professionnels de santé. La start-up dispose d’une importante base de données, permettant aujourd'hui de réduire les complications et la durée d'hospitalisation d’environ 30 %.

Cette start-up, créée en 2020 par Olivier de Fresnoye, diplômé de l’Université Paris-Saclay, et Mehdi Benchoufi, souhaite devenir l’actrice de l’amélioration de la santé des populations en rendant l'échographie clinique accessible à tous les professionnels de santé. Pour ce faire, echOpen factory développe et fabrique une sonde d’imagerie échographique tri-fréquence (ultrasons), ultra-portable, capable de se connecter à n’importe quel smartphone ou tablette, et dédiée à l’orientation diagnostique.

Fondée en 2022 par le chef étoilé Thierry Marx et Hugues Sachot, Embobio Medical développe le premier dispositif d'embolisation entièrement naturel à base d'agar-agar. Elle a pour objectif de fournir des dispositifs médicaux entièrement naturels à un prix abordable, accessibles aux patientes et patients et aux professionnels de santé du monde entier. L’idée est née d'une collaboration entre le professeur Vincent Vidal et Thierry Marx, et a été mise en œuvre à l’Institut de chimie moléculaire et des matériaux d’Orsay (ICMMO – Univ. Paris-Saclay/CNRS) sous la direction de Raphaël Haumont, enseignant-chercheur en physico-chimie des matériaux à l’université Paris-Saclay, en collaboration avec les chercheurs du CERIMED à l'Université de la Timone, à Marseille.

Fondée en 2020 par Céline Vallot, diplômée de l’Université Paris-Saclay, et Magali Richard, One Biosciences développe de nouveaux médicaments en oncologie et néphrologie grâce à l’intelligence artificielle et le séquençage par cellule unique. De nombreuses maladies manquent encore de nouveaux traitements efficaces, comme le cancer de l'ovaire dont le traitement ne bénéficie des avancées en immunothérapie. Les approches traditionnelles de découverte de médicaments montrent également leurs limites, car elles n’appréhendent la maladie qu’au niveau de l’organe, ce qui n’en donne qu’une vision imprécise. En analysant chaque cellule individuellement et avec une plus grande précision, One Biosciences cherche à identifier les vulnérabilités des cellules malades partagées par différents patients, dans le but de mettre au point un traitement efficace contre le cancer de l’ovaire.

Créée en 2023 par Éric Vibert, spécialiste de la chirurgie des cancers du foie et des voies biliaires à l’hôpital Paul Brousse et professeur de chirurgie digestive à l’Université Paris-Saclay, Mario Aricò et Stéphane Cottin, Twinical est une plateforme d’assistance digitale destinée à améliorer la planification et l’exécution de chirurgies oncologiques des organes mous. Le dispositif médical développé par la start-up, basé sur la technologie du jumeau numérique couplé à l’intelligence artificielle, assiste les chirurgiens dans la définition et l’exécution d’une stratégie opératoire optimale.

Services numériques et e-commerce :

Start-up fondée en 2022 par Thibault Granié, diplômé de Polytech Paris-Saclay, et Fabrice Pomiers, Kwarto offre une plateforme SaaS à destination des syndics de copropriété, leur permettant l’entretien, la rénovation en 3D, le contrôle des dépenses et le stockage de tous les documents utiles. Sa solution unique de création de jumeau numérique permet de visualiser et de gérer les bâtiments en temps réel.

Logiciels et IA :  

Créée en 2021 par Flore de Lasteyrie et Vivien Robert, deux alumni de CentraleSupélec, Highcast propose une solution d'intelligence artificielle pour optimiser les coûts énergétiques et émissions de CO2 des usines. Son outil d'aide à la décision permet de piloter la consommation des machines énergivores en fonction de prévisions du coût réel d'électricité afin de maîtriser la rentabilité et réduire l’impact environnemental de l'usine.

Fondée en 2021 par Alexandre Pinon, alumnus de CentraleSupélec, et Quentin Amaudry, Mendo déploie un add-in (un complément) dans ChatGPT et Microsoft Copilot afin d'acculturer et de former les équipes à l'IA générative, et ce directement dans leur travail. Ce produit permet aux grands groupes d'assurer des campagnes d'adoption très efficaces et à grande échelle, et aux utilisateurs et utilisatrices de se rendre compte très rapidement des bénéfices de cette nouvelle technologie.

Open Sezam est une start-up créée en 2022 par Émilie Bonnefoy, diplômée de l’Université Paris-Saclay, et Pierre-Guillaume Gourio-Jewell. Son objectif est d’offrir une solution d’authentification forte sans mot de passe grâce à l'intelligence artificielle. Son produit, AuthSezam, est conçu pour les entreprises et organisations de toutes tailles cherchant à améliorer leur sécurité tout en simplifiant l'expérience utilisateur.

Snowpack est une start-up en cybersécurité fondée en 2021 par Baptiste Polvé, ancien ingénieur-chercheur au CEA Paris-Saclay, Frédéric Laurent et Sébastien Groyer. La technologie développée par SnowPack permet à ses clients d'utiliser les réseaux Internet publics pour envoyer leurs données de manière anonyme et sécurisée. Elle transforme les données originales pour les rendre anonymes, invisibles et sécurisées, ce qui les rend impiratables et non-pistables.